Veilleuse et sommeil : une bonne chose pour votre enfant ?
Quels sont les rapports qu’entretiennent veilleuse et sommeil ? La veilleuse, ce petit objet lumineux bien souvent présent dans la chambre d’un enfant, est-il un réel allié de l’endormissement ? Certes, elle apporte une lueur rassurante face à l’obscurité parfois angoissante pour les plus jeunes. Cependant, son impact sur le sommeil des bébés est sujette à débat. Explorons les bienfaits et inconvénients des veilleuses pour enfants. Et regardons à quel moment doit cesser son usage.
Veilleuse et sommeil : un réel besoin pour l’enfant ?
La veilleuse est habituellement considérée comme un objet utile dans la chambre d’un enfant. En particulier lorsqu’il a peur du noir. Néanmoins, la question de savoir si une veilleuse est réellement bénéfique pour le sommeil des tout-petits est sujette à débat. Dormir avec une veilleuse constitue-t-il un danger pour le sommeil et la santé de l’enfant ?
Les avantages potentiels de l’utilisation d’une veilleuse
Quand vient l’extinction des feux dans la chambre de votre bébé, il refuse de s’endormir. Il se met à pleurer, imagine un monstre sous son lit, une sorcière dans le placard, un loup dans un coin. Bref, l’obscurité l’angoisse. Quel parent n’a pas alors vu dans ce petit outil qu’est la veilleuse, sa sauveuse ! La veilleuse produit une douce source de lumière dans la pièce. Cette petite lampe peut rassurer l’enfant et le réconforter. Elle réduit son stress face à face à l’obscurité. Certaines veilleuses offrent même des options de couleurs apaisantes. C’est notamment le cas de la lumière rouge, qui, d’après quelques études, favoriserait la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.
Les modèles de veilleuses sont nombreux (vous pouvez faire un petit tour sur Pabobo par exemple) : à led, à brancher ou à pile, avec des lumières colorées, des projections au plafond, ou un système jour / nuit… le choix de produits en la matière est vaste.
Les inconvénients à prendre en considération
D’autres recherches tendent à montrer qu’il n’y a pas mieux que le noir pour un sommeil de qualité. Les scientifiques ont en effet publié que dormir avec la lumière allumée n’était pas sans conséquence sur la qualité du sommeil. Ainsi un éclairage continu intensif retarde l’endormissement puisqu’il bloque que la production de mélatonine.
Une étude révèle, quant à elle, qu’une exposition à la lumière ambiante la nuit est un facteur de risque pour la santé. Lorsqu’on est exposé, pendant son sommeil, à une lumière d’environ 100 lux, notre fréquence cardiaque augmente et s’autorégule moins. Par ailleurs, au réveil, le dormeur est moins résistant à l’insuline. Ce phénomène peut induire des maladies. Rappelons qu’il est notamment symptomatique du diabète.
Ces résultats tendent à prouver les risques de développer des maladies cardiométaboliques lorsque nous dormons avec une lumière allumée. Néanmoins, les mécanismes en jeu ne sont pas clairs. Et de tels résultats demandent à être confirmés. Signalons que l’étude de 1999 qui indiquait que les bébés qui dormaient avec une veilleuse risquaient d’endommager leur vue, a été contredite en 2000. Non, les veilleuses n’engendrent pas de myopie.
Veilleuse et sommeil: l’influence des lumières
L’éclairage dans la chambre d’un enfant a-t-il un réel impact sur ses nuits ? Pour prendre des décisions éclairées quant à l’utilisation de veilleuses, essayons de comprendre comment la lumière affecte le sommeil, plus particulièrement des tout-petits.
Effet de la lumière bleue sur l’endormissement des bébés
C’est aujourd’hui confirmé, la lumière bleue est néfaste pour l’endormissement. Ces ondes bleues, émises par les écrans divers et variés, inhibent la production de mélatonine. Également appelée hormone du sommeil, la mélatonine est produite en plus grande quantité le soir. Le corps se met à augmenter sa sécrétion avec la baisse naturelle de luminosité. Mais la lumière bleue vient bloquer ce phénomène. Une exposition tardive à ce type d’ondes lumineuses, peut, du coup, décaler l’endormissement. Ni le bébé, ni le jeune enfant, ne sont pas épargnés.
Cette lumière bleue peut donc avoir un impact significatif sur leur endormissement. C’est pourquoi il est conseillé de supprimer tout type d’écran 1 à 2 heures avant le coucher. Veillez aussi à ce que les autres appareils électroniques et la veilleuse n’en émettent pas.
Effet de la lumière vive sur la mélatonine
La nature est bien faite. C’est effectivement la baisse de luminosité qui va indiquer à notre organisme qu’il est l’heure de produire de la mélatonine. Cette dernière contribue à réguler nos phases d’éveil et de sommeil, notre fameux rythme circadien. En s’exposant à de la lumière vive en fin de journée et avant d’aller dormir, on vient contrecarrer un phénomène naturel. La lumière reçue envoie un message d’éveil, et non de sommeil, à notre cerveau. La production de mélatonine ne se lance pas.
L’utilisation de veilleuses très lumineuses dans la chambre d’un enfant peut donc perturber son sommeil. Il est donc conseillé d’opter pour des veilleuses qui offrent une luminosité douce pendant la nuit, afin de favoriser un sommeil de qualité.
Les couleurs de lumière adaptées
Attention à ne pas confondre la couleur des murs dans une chambre et la couleur de la lumière. Car les réponses sont opposées. On entend souvent dire qu’il vaut mieux des couleurs froides et douces dans une chambre. En effet, les regarder apaisent. Par contre, les conseils en matière d’éclairage s’orientent vers des couleurs chaudes de lumière. On parle également de température de la lumière.
Les couleurs chaudes comme le rouge, le jaune et l’orange sont apaisantes. Elles peuvent contribuer à la production de mélatonine. En tous les cas, elles ne la freinent pas. En revanche, une lumière de couleur froide (bleue, blanche) peut être stimulante et inhiber la mélatonine. Ces couleurs de lumière sont à privilégier au réveil et en luminothérapie, mais ni en soirée, ni au moment de l’endormissement. Préférez les veilleuses aux couleurs douces et apaisantes pour créer une ambiance propice au sommeil.
4 bonnes pratiques de l’utilisation d’une veilleuse pour enfant
La veilleuse peut bien sûr être utilisée dans une chambre d’enfant. Elle peut être bénéfique pour lui créer un environnement apaisant. Pour garantir son efficacité tout en préservant un sommeil de qualité, il convient juste d’appliquer les bonnes pratiques.
1- Éteindre la veilleuse au bon moment
Une veilleuse n’est généralement pas utile pour un nourrisson. N’oublions pas qu’in utero, il faisait noir. Par contre, lorsque l’imaginaire de l’enfant commence à bien d’activer, aux alentours de ses 2 ans, ce petit objet lumineux sauvera peut-être vos nuits de parents. Faut-il pour autant laisser la veilleuse allumée toute la nuit ? Deux sons de cloche se font entendre sur le sujet. On pourrait être tenté de dire non, puisque l’exposition à la lumière pendant le sommeil nuit à celui-ci et à la santé. L’idéal est donc de débrancher ou éteindre la veilleuse dès que l’enfant est endormi. En l’absence de veilleuse, vous pouvez d’ailleurs laisser le couloir allumé et entrouvrir la porte le temps de l’endormissement.
Néanmoins, en cas de réveils nocturnes potentiels de l’enfant, une petite veilleuse simple, douce, chaude, allumée toute la nuit lui permet d’être rassuré. Il se repère dans sa chambre et n’a pas forcément besoin du réconfort de ses parents… Il faut juste à éteindre la loupiotte au réveil. L’important, c’est que cet épisode qui nécessite une veilleuse en continu ne soit que temporaire. Bien dormir s’apprend et la veilleuse ne fait pas partie du combo. Il ne faudrait pas créer une dépendance à la lumière pour l’endormissement, une sorte de veilleuse doudou. L’idée sera donc de diminuer progressivement l’usage de la veilleuse.
2- Éloigner la source de lumière du lit
Pour éviter toute perturbation du sommeil, il est conseillé de placer la veilleuse à une distance raisonnable du lit de l’enfant. De cette manière, la lumière est suffisamment douce pour créer un environnement rassurant. Et elle n’est pas directement dans les yeux de l’enfant. Par contre, attention à ce qu’elle ne projette pas l’ombre effrayante d’une peluche sur le mur.
3- Contrôler la brillance de la veilleuse
La brillance de la veilleuse ne doit pas être trop intense. Certains modèles permettent de régler l’intensité lumineuse. Vous pouvez ainsi l’ajuster en fonction des préférences de votre enfant et la modérer au fil du temps. Une luminosité douce et tamisée est généralement préférable pour créer une atmosphère apaisante et favorable au sommeil.
4- Opter la lumière chaude
Privilégiez les veilleuses à lumière chaude plutôt que froide. Le spectre lumineux, rouge ou orange, a un effet apaisant sur l’enfant. Évitez les veilleuses et ampoules à lumière bleue. Leur effet est plus stimulant qu’apaisant. Le sommeil de l’enfant risque d’être perturbé.
FAQ – Veilleuse et sommeil
Quand arrêter l’utilisation de la veilleuse ?
Les parents se demandent fréquemment quand arrêter l’utilisation de la veilleuse. Il n’y a pas de règle stricte en la matière. Cela dépend des besoins individuels de chaque enfant. Voici quelques points à considérer :
‣ Âge de l’enfant : tant que l’enfant a peur du noir, la veilleuse peut être utile. Un enfant a besoin de se sentir en sécurité pour s’endormir confortablement. Cela l’aide à se rassurer face à la séparation du soir. En grandissant, il distingue l’imaginaire de la réalité et n’a souvent plus peur du noir. Il peut réduire progressivement l’utilisation de la veilleuse. Si son besoin perdure, l’enfant exprime peut-être d’autres besoins qui sont alors à considérer. Dormir avec une veilleuse en tant qu’adulte est possible. Il existe même des modèles de lampe dédiés.
‣ Niveau de confort : certains enfants se sentent plus en sécurité avec une veilleuse, même à un âge avancé. Chaque enfant est différent, c’est pourquoi donner un âge précis n’est pas possible.
‣ Qualité du sommeil : si l’utilisation de la veilleuse perturbe le sommeil de l’enfant, en provoquant, par exemple, des réveils nocturnes, il peut être judicieux de la supprimer.
‣ Autonomie de l’enfant : discutez avec votre enfant du fait qu’il grandit. Demandez-lui s’il a vraiment encore besoin de la veilleuse.