Train du sommeil: la métaphore des cycles du sommeil
« Si tu as sommeil va te coucher. Sinon tu vas louper le train du sommeil ». Cette phrase, vous l’avez sûrement déjà entendue. Vous l’avez peut-être même prononcée. L’image du train est souvent utilisée pour décrire les cycles de sommeil. De quoi s’agit-il exactement ? Que se passe-t-il si on loupe le train du sommeil ? Voici quelques-unes des questions abordées dans cet article sur le train du sommeil. Afin de mieux comprendre cette métaphore des cycles du sommeil.
C’est quoi exactement le train du sommeil ?
Une nuit de sommeil se compose de plusieurs cycles, et en moyenne, un dormeur traverse de 4 à 6 cycles par nuit. Chaque cycle dure entre 90 et 120 minutes environ. L’image du train du sommeil est donc souvent utilisée pour symboliser ces différents cycles successifs. Notamment l’image des wagons, chaque wagon représentant une phase. Une fois tous les wagons traversés, un cycle de sommeil a été effectué. On remonte à bord de la locomotive, et ainsi de suite pendant toute la nuit.
La locomotive du train du sommeil représente la première phase, l’endormissement qui dure entre 5 et 15 minutes. C’est elle qui permet d’embarquer à bord du train du sommeil. Puis suivent les 3 wagons qui composent le reste du train du sommeil. Chaque wagon représentant l’une des trois autres phases du sommeil.
Le premier wagon est celui du sommeil léger qui dure en moyenne 40 à 45 minutes. C’est pendant ce moment que l’organisme récupère, toutefois, on peut facilement être réveillé durant le sommeil léger. Vient ensuite le deuxième wagon, celui du sommeil profond, aussi appelé sommeil calme. Cette phase dure entre 30 et 45 minutes. Pendant le sommeil profond, on ne réagit que peu aux stimulations extérieures.
Enfin arrive le dernier wagon du train du sommeil avec le sommeil paradoxal. Nous restons en moyenne 20 minutes à bord de ce wagon, c’est le moment de repos du cerveau. Mais le sommeil paradoxal est également la période au cours de laquelle nous rêvons. Cette image du train du sommeil, composé de wagons, est souvent utilisée pour décrire le sommeil aux enfants. En effet, elle rend plus simple l’explication des diverses phases qui composent un cycle de sommeil. Si elle est destinée en priorité aux enfants, cette métaphore décrit très bien le sommeil d’un adulte.
Rater le train du sommeil, comment ça se manifeste exactement ?
Nous venons de le voir, le voyage à bord du train du sommeil se fait en montant dans la locomotive. Rater le train du sommeil signifie donc louper le moment de l’endormissement. C’est-à-dire louper le moment idéal pour aller au lit.
Cela arrive régulièrement. Notre corps commence à nous envoyer des signaux, on se sent fatigué, on a du mal à se concentrer, on bâille plus souvent… Pourtant nous n’allons pas nous coucher, on continue à regarder le film ou à traîner sur Internet. Et au moment où on va dans le lit : impossible de dormir.
La locomotive est partie sans nous, il va donc être très difficile de s’endormir. C’est ce qui se passe également si un bébé rate le train du sommeil. Il va de fait, vivre davantage de réveils nocturnes et les parents auront du mal à l’endormir et son sommeil sera agité. Pour éviter de louper le train du sommeil, il faut donc être à l’écoute de son corps et si possible avoir des horaires de coucher réguliers. Cela fonctionne aussi bien pour un adulte que pour les bébés.
Le train du sommeil en fonction de l’âge de l’enfant
1. Sommeil du nouveau-né
Tous les parents le savent, à la naissance, les nouveau-nés ont besoin de beaucoup de sommeil. En moyenne, un nouveau-né dort 20h par jour. Évidemment, comme chez l’adulte, cela peut varier d’un bébé à l’autre. C’est grâce à ces heures de sommeil, réparties entre nuit et sieste, que les bébés vont pouvoir se développer. Le sommeil permet notamment la maturation du cerveau. À la naissance, les bébés ne font pas encore la distinction entre nuit et journée. Cette distinction journée/nuit se fait petit à petit. Il est donc possible qu’à la naissance, le bébé dorme plus le jour que la nuit. Ce n’est que vers l’âge de 4 mois que le bébé commence à adopter une cadence plus régulière.
Pour reprendre l’image du train du sommeil, celui du nouveau-né se compose de la locomotive suivie de 2 wagons. Comme pour l’adulte, la locomotive représente l’endormissement. Les deux wagons représentent respectivement le sommeil agité et le sommeil calme. La durée du voyage à bord du train du sommeil pour un nouveau-né est de 50 minutes à 1h. La phase de sommeil agité occupe la majorité du temps de sommeil du bébé. Entre 50 et 60% du cycle complet, alors que la phase de sommeil calme est plus courte.
Le sommeil agité est reconnaissable aux bruits et mouvements que fait le nouveau-né. Par exemple des bruits de succions de la langue, des grognements et on a parfois l’impression que le nouveau-né est réveillé.
2. Sommeil du nourrisson
Vers l’âge de 4 mois les bébés commencent à adopter un rythme de sommeil plus régulier et Ils ne dorment « plus » que 14 à 16h par jour. Les nourrissons dorment également plus longtemps les nuits, car il y a moins de réveils nocturnes liés à la faim.
Les nourrissons commencent parfois à réussir à s’endormir ou se rendormir seuls (sans les bras des parents). Plusieurs changements ont lieu avec leurs cycles de sommeil.
Vers l’âge de 2-3 mois, les phases de sommeil agité disparaissent. Elles sont remplacées par des phases de sommeil paradoxal, qui sont plus stables. Entre l’âge de 6 mois à 24 mois, le sommeil évolue encore et se rapproche du cycle définitif (c’est-à-dire celui qui est similaire au rythme d’un adulte). Cela signifie que le nombre de phases augmente (les wagons du train du sommeil sont plus nombreux).
Le cycle de sommeil est donc plus long. Revenons à la métaphore du train du sommeil. Le train du sommeil d’un bébé se compose toujours de la locomotive, mais elle est désormais suivie de 3 wagons. Pour un voyage d’une durée totale de 70 minutes. Après l’endormissement, on trouve la phase de sommeil paradoxal, puis le sommeil lent, et enfin, le sommeil lent profond. (découvrez notre article détaillé sur le sommeil du nourrisson)
3. Sommeil du grand enfant
Plus l’enfant grandit, plus son rythme se calque sur celui d’un adulte. La sieste en journée disparaît au profit de nuits complètes, notamment entre l’âge de 3 et 6 ans. Les réveils nocturnes diminuent ou disparaissent complètement. Pendant cette période (3 à 6 ans) le sommeil nocturne se réorganise. Au cours de la première partie de la nuit, les phases de sommeil lent profond sont plus nombreuses. Vers 3 ans, un enfant commence à acquérir la capacité à passer de l’assoupissement à l’état de veille.
C’est aussi pendant cette période que certains troubles du sommeil peuvent venir perturber les nuits. Comme les terreurs nocturnes ou le somnambulisme. À partir de 6 ans jusqu’à l’adolescence, le temps de sommeil diminue en réponse à l’évolution de l’enfant. On observe notamment chez l’enfant dès 6 ans :
- Une diminution du temps de sommeil
- Un allongement de la durée de la phase d’endormissement
Ces changements n’impactent pas pour autant la qualité du sommeil. Cependant, on note parfois le retour de certains troubles du sommeil (pipi au lit, terreurs nocturnes…). Le train du sommeil d’un grand enfant se compose de la locomotive, à laquelle sont attachés 5 wagons. Pour un voyage d’une durée de 90 à 120 minutes.
Ce train du sommeil se décompose comme suit :
- Endormissement
- Sommeil lent très léger
- Sommeil lent léger
- Sommeil lent profond
- Sommeil lent très profond
- Sommeil paradoxal
FAQ – Train du sommeil
Comment faire pour qu’un enfant ne rate pas le train du sommeil ?
Pour s’assurer que les enfants montent bien à bord du train du sommeil, il existe plusieurs solutions :
• Avoir des horaires de coucher réguliers
• Éviter une alimentation trop riche le soir
• Éviter les écrans avant le coucher
• Ne pas leur faire faire des siestes trop tard
En suivant ces quelques astuces simples, il sera plus facile pour l’enfant de ne pas louper le train du sommeil.
