Rédigé par : Lili Liu
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Somnifère effet secondaire : ce qu’il faut savoir

Selon plusieurs études, la France serait l’un des pays avec la plus forte consommation de somnifères. Cette tendance n’aurait fait qu’augmenter avec les confinements liés à la pandémie de Coronavirus. Or, nous le savons, les médicaments ont des effets secondaires. 

Les somnifères n’échappent pas à la règle. Il est difficile de trouver un somnifère sans effet secondaire. Que sont exactement les somnifères ? Quels sont les risques et effets secondaires ? Comment se passer de ce médicament ? Voici quelques-unes des questions abordées dans cet article intitulé somnifère effet secondaire : ce qu’il faut savoir. 

Somnifères : de quoi parle-t-on exactement ?

En général, par somnifères, on entend les médicaments qui visent à agir contre l’insomnie. Il existe diverses familles de médicaments pour le sommeil. Chacune possédant des molécules et des effets différents. Deux de ses familles, les sédatifs et les hypnotiques, sont communément appelés somnifères. Même s’il en existe plusieurs sortes, ils peuvent être prescrits pour des indications similaires, car leurs effets sont proches. 

Cependant, quel que soit le type de molécule, tous les somnifères sont hypnotiques. Mais en fonction des besoins de la personne, différents somnifères peuvent être prescrits :

                ► Pour apaiser ou réduire l’anxiété au moment du coucher : certaines personnes ressentent du stress ou de l’anxiété avant d’aller se coucher. Dans ces cas, le médecin aura tendance à prescrire des benzodiazépines anxiolytiques. Ces médicaments se prennent juste avant de dormir. Ils aident à apaiser le patient et à faciliter l’endormissement.  

                ► Pour aider à dormir : même en ne souffrant pas de stress ou d’anxiété, certaines personnes ont du mal à dormir. Ou alors elles se réveillent régulièrement au cours de la nuit, ou sont réveillées tôt le matin. Certains somnifères ont pour effet de détendre les muscles et d’induire une somnolence.  Leur durée d’action varie. Certains peuvent agir toute la nuit afin d’éviter les réveils nocturnes. Dans cette catégorie on retrouve les médicaments à base de benzodiazépines hypnotiques, les benzodiazépines de nouvelle génération. Et certains antihistaminiques qui possèdent des propriétés sédatives.

Somnifère : effet secondaire du Zolpidem

En France, le somnifère le plus vendu est le Zolpidem. Le Zolpidem est un psychotrope qui appartient à la famille des imidazopyridines. Cette famille est dérivée des benzodiazépines. 

En France, le Zolpidem est souvent vendu sous le nom de Stilnox® sous forme de comprimé. Il est prescrit pour lutter contre les troubles du sommeil. Notamment pour lutter contre l’insomnie chronique et passagère (par exemple dans le cas d’un décalage horaire ou d’un événement particulier). 

Puisque le Zolpidem est un psychotrope, il ne peut être vendu que sur ordonnance. Et ce, afin d’éviter tout détournement de ce médicament. En Suisse, le Zolpidem est même considéré comme un stupéfiant.  Pour rappel, un psychotrope est un médicament qui agit sur le psychisme. Ce terme désigne donc à la fois les drogues et certains médicaments. Pour les effets qu’il induit lors de la prise, un médicament psychotrope peut parfois être « détourné ». 

S’il permet un endormissement rapide, le Zolpidem ne permet pas de lutter contre les réveils nocturnes ou précoces

Voyons maintenant les effets indésirables :

  1. Hallucinations
  2. Pertes de mémoire
  3. Troubles du comportement
  4. Troubles de l’humeur

À noter également un autre effet secondaire de ce somnifère : la sensation de sevrage. En cas d’arrêt brutal du traitement, un syndrome de sevrage peut apparaître. C’est un somnifère puissant. C’est pour cela que son utilisation est étroitement encadrée en France. 

Somnifère : effet secondaire des benzodiazépines

Avant de nous intéresser aux effets secondaires des benzodiazépines, revenons sur ce dont il s’agit.  En règle générale, les benzodiazépines sont prescrites pour leurs effets hypnotiques et anxiolytiques. Ils visent à soulager l’anxiété et les troubles du sommeil. 

Comme les antidépresseurs, ou les neuroleptiques, les benzodiazépines sont des médicaments psychotropes. Leur utilisation doit donc faire l’objet d’une prescription médicale.

À noter que les benzodiazépines ont une action de courte durée. Il est donc conseillé de ne pas dépasser 4 semaines de traitement pour les troubles du sommeil. Pour les troubles liés à l’anxiété, le traitement ne doit pas dépasser 12 semaines.  Au-delà de ces durées, l’efficacité du traitement diminue, et le risque de dépendance augmente.  Si les benzodiazépines peuvent aider en cas d’insomnie passagère, elles ne soignent pas l’insomnie chronique. 

Intéressons nous désormais à la liste d’effets secondaires de ce somnifère:

1) Troubles de la vigilance

Pour rappel, la vigilance se définit comme l’état de réactivité de notre cerveau pendant les phases d’éveil. Les troubles de la vigilance regroupent des pathologies diverses et variées. Ce peut être de la fatigue, de la somnolence.  

2) Troubles de la mémoire

Cela peut se traduire par de la difficulté à trouver ses mots, à se concentrer ou encore l’oubli d’informations récentes. Ces troubles ne sont que passagers, s’ils perdurent, il faut impérativement consulter un professionnel de santé. 

3) Chutes et/ou accidents

Les somnifères provoquent parfois de la somnolence ou une baisse de vigilance, comme nous l’avons évoqué. Ceci peut augmenter le risque de chutes ou d’accidents domestiques. 

4) Risque de fausses routes

Cet effet secondaire du somnifère est plus présent chez les personnes âgées. Ces dernières ont déjà tendance à faire de fausses routes. 

5) Troubles du comportement

Les troubles du comportement sont un terme très général. Il comprend aussi bien l’agressivité, l’agitation que l’addiction (dépendance à l’alcool par exemple) ou l’hyperactivité.  En cas d’addiction, à l’alcool par exemple, cet effet secondaire signifie que cela peut renforcer cette dépendance. 

6) Risque de dépendance

Comme tout médicament psychotrope, les benzodiazépines présentent un risque de dépendance. Cela signifie que malgré les effets indésirables, le patient continue à consommer le médicament. Et ce, même si celui-ci n’a plus aucun effet sur son problème initial.

Pour contrer ce manque d’effet, souvent le patient augmente la dose, sans respecter la posologie prescrite par le médecin. Ce qui augmente le risque d’effets indésirables. C’est un véritable cercle vicieux pour le patient. C’est d’ailleurs à cause de ce danger que leur utilisation est encadrée en France. C’est pourquoi seul un médecin, ou un professionnel de santé, peut délivrer une ordonnance pour ce traitement. 

Comment retrouver le sommeil sans les somnifères ?

#1. Faire identifier son trouble du sommeil

Nous l’avons mentionné en début d’article, la France est l’un des pays avec la plus forte consommation de somnifères. Or, les chiffres de la Haute Autorité de Santé (HAS) révèlent tout autre chose. Seulement 10 à 20% des troubles du sommeil de l’ensemble de la population seraient de vraies insomnies.  D’où l’importance de faire identifier et diagnostiquer son trouble du sommeil.

Il est courant de vivre une insomnie passagère. Lors d’épreuves de la vie (décès, rupture sentimentale, choc…) ou lors de voyages (décalage horaire). Toutefois, lorsque ces insomnies sont régulières, qu’elles s’accompagnent d’anxiété, de stress, que la nuit est entrecoupée de réveils… Il faut consulter un médecin. Ce dernier pourra vous prescrire des examens, comme une polysomnographie. Nous reviendrons sur cet examen dans la suite de cet article. 

Ou un autre professionnel de santé, comme un psychologue, qui pourra aider à identifier la cause de ce stress. Cela permettra de déterminer s’il s’agit bien d’un trouble du sommeil ou d’autre chose, comme un syndrome dépressif par exemple. Et ainsi, vous pourrez avoir le traitement approprié. La dépression et les troubles du sommeil par exemple ne nécessitent pas le même traitement médicamenteux.  

#2. Privilégier des méthodes non médicamenteuses

Le stress, l’anxiété et les troubles du sommeil peuvent être apaisés grâce à des méthodes non médicamenteuses. Par exemple, la relaxation, la psychothérapie ou l’apprentissage de techniques de gestion du stress peuvent aider.

Mais d’autres actions, simples à mettre en place, peuvent permettre de réduire ou d’éviter la consommation de benzodiazépines. Et donc de réduire le risque d’effet secondaire de ce somnifère. Voici quelques-unes de ces actions que vous pouvez instaurer :

  1. Ne pas faire de sieste de plus de 30 minutes. Ni après 16h.
  2. Avoir des heures fixes de lever et de coucher. 
  3. Éviter le bruit, la lumière bleue des écrans avant le coucher.
  4. Ne pas trop chauffer la chambre. Idéalement, la température de la chambre doit être inférieure à 18°C. 
  5. Éviter les cigarettes, l’alcool et la caféine le soir.
  6. Pratiquer une activité physique. Mais au minimum 4 heures avant le coucher.
  7. Ne pas manger trop copieux ou trop gras le soir.
  8. Prendre un bain chaud 1 ou 2 heures avant le coucher.

#3. Que permet de mesurer la polysomnographie ?

Lors de la consultation avec votre médecin, il vous prescrira peut-être de passer une polysomnographie. Aussi appelée « polygraphie du sommeil ». Mais de quoi s’agit-il exactement et que mesure cet examen ?

La polysomnographie est un examen utilisé pour étudier la physiologie du sommeil. En termes plus clairs, cela signifie que le sommeil va être enregistré. Et ce, afin de détecter des anomalies au cours de la nuit.  Notamment des anomalies respiratoires. 

Cet examen est complet et se compose de plusieurs « sous-examens ». Comme un électromyogramme des muscles (bras et jambes), un encéphalogramme. Mais aussi, un enregistrement des rythmes cardiaque et respirato7ire du patient. 

En résumé, le patient est filmé et surveillé par un médecin tout au long de la nuit. Cet examen est prescrit pour les personnes souffrant de somnolence, de fatigue intense en journée, d’irritabilité liée à la fatigue. Mais aussi pour les personnes souffrant de troubles de la concentration.

Grâce à cet examen complet, plusieurs éléments vont pouvoir être mesurés :

  1. La ventilation par le biais d’une canule nasale (petit tube placé dans le nez).
  2. Le ronflement est dû à un microphone placé sur le cou.
  3. L’activité des muscles respiratoires via des sangles. Une au niveau de l’abdomen et une au niveau du thorax.
  4. La saturation4771 de l’oxygène dans l’hémoglobine, c’est-à-dire le niveau d’oxygène dans le sang. Cette mesure est réalisée par un capteur placé au bout du doigt.
  5. Les mouvements involontaires en lien avec le sommeil.
  6. La somnolence diurne, c’est-à-dire l’envie non désirée et fréquente de dormir dans la journée. 
  7. La pression artérielle.
  8. La position du dormeur au cours de la nuit.

Grâce à ses diverses données, en règle générale, un seul examen est nécessaire pour détecter des anomalies. Et évaluer la qualité du sommeil du patient. 

FAQ – Somnifère effet secondaire

Comment éviter les effets secondaires des somnifères ?

Pour éviter les effets secondaires du somnifère, il est important de respecter la posologie. C’est-à-dire la dose prescrite par le professionnel de santé. Aller à l’encontre de la posologie présente peut provoquer de graves problèmes.

Il faut également éviter la prise d’autres médicaments, notamment d’autres hypnotiques. Cela ne renforcera pas l’action du médicament, et au contraire cela pourra renforcer le risque d’effet secondaire du somnifère. 

La consommation d’alcool est également à prohiber lors de la prise de somnifères. Les effets de ces deux substances combinées augmentent le danger de ressentir une ivresse rapide ou des troubles du comportement. 

Il faut aussi faire attention, il existe des contre-indications à la prise de somnifères lorsque vous prenez d’autres médicaments. C’est pour cela qu’il est important de mentionner tous les traitements que vous prenez lors de la consultation. 

Quel somnifère naturel ?

La mélatonine, aussi appelée hormone du sommeil, est souvent considérée comme un somnifère naturel. La mélatonine est une hormone qui régule notre cycle de sommeil. Lorsqu’arrive le moment du coucher, la mélatonine est sécrétée par le cerveau. 

Ainsi, elle envoie un signal au corps qu’il est temps de dormir. Il est possible de prendre ce somnifère naturel sans ordonnance. Il existe des compléments alimentaires à base de mélatonine. N’hésitez pas cependant à toujours demander l’avis d’un professionnel de santé. 

Quel somnifère sans ordonnance ?

De nombreux somnifères sont délivrés sur ordonnance, mais il est tout à fait possible de trouver un somnifère sans ordonnance. 

Outre les médicaments à base de plantes ou de mélatonine, il est possible d’acheter un somnifère sans ordonnance. C’est notamment le cas du Donormyl, un antihistaminique H1 utilisé dans les troubles du sommeil occasionnels.

Cependant, pour éviter un effet secondaire du somnifère, il est préférable d’en parler avec un professionnel de santé. Un somnifère sans ordonnance ne signifie pas pour autant un somnifère sans effet secondaire. 

Quel est le somnifère le plus puissant ?

Les somnifères regroupent divers types de molécules, chacune de ces molécules à une action différente. Il n’existe pas réellement de meilleur somnifère, l’action d’un somnifère dépend surtout de la personne et de la posologie. Cette dernière doit être adaptée au patient pour être la plus efficace possible.

Cependant, selon la HAS (Haute Autorité de Santé) le somnifère le plus puissant sur le marché actuellement est le Stilnox®. C’est également le plus vendu en France. Mais compte tenu de sa puissance, il ne peut être délivré que sur ordonnance sécurisée. 

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A propos de l'auteur Lili Liu

Rédactrice spécialisée dans la literie et le sommeil depuis des années, je teste et compare pour vous les meilleurs matelas et accessoires de literie. J'ai plaisir à partager avec vous mes découvertes, avis et bon plans.