Les cauchemars : tout savoir
Qu’ils soient terrifiants ou insensés, les cauchemars peuplent nos nuits et nous déroutent une fois éveillé. Le souvenir de certains se dissipe avec le temps. D’autres en revanche nous poursuivent sans relâche avant de s’effacer dans la brume.
Les cauchemars surviennent à tout âge et peuvent, chez certaines personnes, même adultes, s’avérer fréquents. Malgré tout, l’activité onirique reste mal comprise. Le monde des rêves nous fascine et nous déconcerte en même temps. L’esprit voyage, le corps est statique… Ce sujet ouvre les portes sur une multitude de questions inarrêtables, dont nul ne semble avoir les bonnes réponses.
Cet article a pour but de démystifier le cauchemar et de mieux faire comprendre ces manifestations nocturnes. Dans quelles circonstances ces derniers surviennent ils ? Pourquoi nous font-ils aussi peur ? Comment les éviter ?
Pour répondre à ces interrogations, nous allons dans un premier temps définir ce qu’est un cauchemar. Nous explorerons ensuite l’inconscient collectif à la recherche de ces fameux monstres cachés. En dernier lieu, nous découvrirons les différentes théories existantes sur ces songes perturbants ; et enfin, quelques techniques pour tenter de les prévenir.
Qu’est-ce qu’un cauchemar ?
Le cauchemar est un rêve désagréable qui provoque chez le dormeur une sensation d’angoisse et de peur. Les sujets de ces cauchemars sont généralement liés à des événements négatifs vécus dans la journée. Ils sont également le fruit de difficultés traversées dans le passé ou encore d’inquiétudes refoulées.
En ce sens, il existe plusieurs types de cauchemars : les cauchemars d’angoisse, les cauchemars récurrents et les cauchemars traumatiques.
#1. Les cauchemars d’angoisse demeurent les plus fréquents et touchent une grande majorité de gens. Ceux-ci se manifestent généralement lors du sommeil paradoxal. C’est-à-dire entre la fin de la première phase de sommeil et le début du sommeil lent. Le dormeur se réveille en sursaut, le cœur battant, en nage et terrorisé. Heureusement, ces mauvais rêves ne durent habituellement que quelques secondes.
#2. Les cauchemars récurrents, quant à eux, se caractérisent par des cauchemars à répétition, différents ou similaires. Ces derniers sont communément plus longs, plus persistants et plus violents que les cauchemars d’angoisse classiques. Le concerné se voit transpercé par une arme blanche, poursuivi par un animal sauvage ou en proie à un incendie. Ce type de manifestations s’étale sur des périodes allant de quelques nuits à plusieurs mois.
#3. Les cauchemars traumatiques, enfin, sont liés à un choc émotionnel déjà vécu. On parle alors de démons du passé. Ces mauvais rêves s’inspirent souvent d’événements réels et marquants, tels qu’une agression, un accident ou un deuil. Ils sont généralement plus difficiles à surmonter en raison de leur caractère réaliste. Le dormeur a donc l’impression de revivre l’événement et ressent toutes les émotions qui y sont associées.
Quel est le rôle d’un cauchemar ?
L’activité onirique demeure l’une des plus intrigantes du système cérébral et de la condition humaine. Bien que les technologies modernes aient pu éclairer un bout de cet univers parallèle, l’ensemble du sujet reste très énigmatique.
Si les rêves sont universels, ces derniers varient cependant d’un individu à l’autre. Certains ne rêvent pratiquement jamais, d’autres font des sommeil cauchemars fréquemment. Et pour certains, ces rêves sont même lucides. Mais alors quel est le but de ces cauchemars ? Pourquoi surgissent ils lorsque nous dormons ?
Malheureusement, aucune étude n’aurait la prétention de répondre à ces questions avec certitude. Car la science n’a pas encore compris l’ampleur des fonctions intellectuelles associées aux rêves. Néanmoins, depuis quelques années, la recherche progresse et émet quelques hypothèses que l’on pourrait considérer comme plausibles.
Les rêves de mauvais augure présentent des scénarios cauchemardesques. Toutefois, ils pourraient donner accès à une forme de sagesse psychique. Notre explication s’articule autour de la réalité suivante : les terreurs nocturnes sont souvent l’expression de peurs dissimulées. Par conséquent, ils peuvent faire prendre conscience de ces craintes enfouies au plus profond de nous-mêmes.
Les cauchemars ont en définitive un rôle protecteur. Ils nous mettent en garde contre des situations dangereuses et testent nos réactions face à la peur. En d’autres termes, ces mauvais rêves nous préparent aux épreuves de la vie.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les cauchemars peuvent nous aider à traiter certains traumatismes. Comment ? En mettant en lumière nos émotions refoulées. De cette façon, le cerveau peut commencer à traiter ces dernières et à les dépasser. Mais ces rêves perturbants peuvent aussi être le signe d’un dysfonctionnement du cerveau. Il arrive que des cauchemars soient liés à des maladies mentales telles que la schizophrénie ou la dépression. Ici, il s’avère important de faire appel à un professionnel de la santé mentale. Et ce, dans le cas où ces symptômes persisteraient de manière exagérée.
Quelle est la différence entre un cauchemar et un rêve ?
Dans les profondeurs des rêves
Rêver, c’est voir défiler des images couplées de sons et d’odeur lors de son sommeil. Cette vision onirique peut être familière ou totalement étrangère. C’est dans ce dernier cas que la science peine à trouver une explication cohérente… Comment le cerveau pourrait-il se représenter des personnes, des lieux ou des couleurs qu’il n’avait jamais vus auparavant ? Les chercheurs sont cependant unanimes sur un point : ces visions ne sont pas le fruit du hasard !
Le cerveau serait en effet capable de traiter l’information pendant le sommeil paradoxal. Puis de l’intégrer à notre mémoire à long terme. Ainsi, ces images permettent d’organiser notre savoir et de structurer nos pensées. Les rêves cauchemars seraient donc une manière pour le cerveau de faire le tri entre l’information importante et celle qui ne l’est pas.
Les rêves provoquent en nous des sentiments divers, bons ou dubitatifs face à un scénario illogique par exemple. En définitive, tant que le sentiment d’angoisse est absent, ces manifestations sont appelées rêves. La plupart du temps, ils sont oubliés au réveil ou un peu plus tard au cours de la journée. En fait, lorsque nous rêvons, l’esprit s’amuse pendant que le corps se repose.
Dans les profondeurs des cauchemars
Contrairement aux rêves, certains cauchemars marquent notre esprit et peuvent nous perturber plusieurs heures après leur réalisation. Ces visions brutales s’accompagnent à tous les coups d’une émotion ultra négative.
Dans les cauchemars, le dormeur se voit paralysé et ne peut contrôler ce qui arrive. Il est incapable de modifier le cours des événements. Impossible pour lui de s’échapper ! Cet univers horrifique a le dessus !Même si le sujet sait pertinemment qu’il est en train de rêver, cela n’a aucune influence sur le déroulement du cauchemar rêve. Dans ce genre de situations, le cerveau est en état d’alerte… Le sujet est nerveux, son cœur bat plus fort, sa respiration s’accélère et sa sueur se met à couler. Ces symptômes sont identiques à ceux que l’on ressent face à un danger réel.
Certains cauchemars sont tellement ancrés dans notre esprit qu’ils peuvent provoquer des crises d’angoisse ou des attaques de panique. Ici, consulter un professionnel de la santé pour essayer de comprendre d’où proviennent ces peurs sera la meilleure chose à faire.
En fin de compte…
Le pilier différenciateur de ces deux types de rêves réside dans la nature des scénarios observés. La différence entre un cauchemar et un rêve cauchemar est comparable à celle entre les bonnes et les mauvaises choses. Les cauchemars sont les mauvais rêves, et les rêves sont les bons.
Comment éviter les cauchemars ?
Plusieurs solutions existent pour prévenir les cauchemar sommeil perturbé. La première serait de mener une vie équilibrée. C’est-à-dire en ayant une bonne hygiène de vie, en prenant soin de son corps et de son esprit.
Une bonne hygiène de vie passe notamment par :
- Une alimentation équilibrée ;
- Une activité physique régulière ;
- Un développement personnel quotidien ;
- Un sommeil suffisant et de qualité sommeil.
D’un autre côté, des exercices de relaxation et de respiration peuvent aider à évacuer l’excès de stress. Pour qu’ils puissent être efficaces, ces exercices doivent être faits de manière fréquente.
Considérons que les événements de notre vie sont intrinsèquement liés à ceux de nos rêves. Autrement dit, notre façon de voir les choses dans la réalité a une influence directe sur le contenu de nos rêves. Cette observation constitue un excellent argument nous invitant à mener une vie mesurée, équilibrée et sereine.
Cela ne veut pas dire que ces solutions fonctionnent à tous les coups… Il arrive que les cauchemars proviennent de facteurs externes comme le décalage horaire ou la consommation de médicaments à bande rouge. Toutefois, les précautions citées plus haut vont grandement diminuer nos chances de faire des cauchemars le jour ou la nuit. Combattre nos peurs et ce qui nous freine au quotidien est la première étape pour éviter ces désagréments nocturnes.
Il existe également des méthodes plus « scientifiques » pour lutter contre les cauchemars récurrents. Les séances d’hypnose et de thérapie visent à identifier les causes des mauvais rêves et ainsi s’en débarrasser.
N.B. Le résultat de ces traitements n’est cependant pas prouvé à 100 %.
En attendant d’en savoir plus sur ces méthodes, nous pouvons aussi compter sur les plantes pour éviter les cauchemars rêves. Car les odeurs que nous apprécions influencent directement nos émotions.
Enfin, retenez bien ceci : un esprit positif et apaisé en toute situation à beaucoup moins de chance de voir surgir des cauchemars.
Comment se rendormir après un cauchemar ?
Il n’est pas toujours facile de se rendormir après un cauchemar, nous vous l’accordons. Entre anxiété et incompréhension, les émotions négatives tendent à prendre le dessus. Néanmoins, leur laisser place serait ouvrir la porte à de nouvelles frayeurs. Et c’est justement ce que vous cherchez à éviter.
Pour tout savoir et prendre les bonnes dispositions, suivez ses conseils pertinents…
Imaginez votre cerveau comme un PC ultra-puissant. Dans celui-ci se trouve un processeur enregistrant tout ce qui se passe autour de vous. Y compris les événements les plus insignifiants.
Lorsque vous dormez, c’est comme si votre cerveau « défragmentait » ces fichiers pour mieux les organiser. C’est à ce moment-là que surviennent les cauchemars, que l’on considérera ici comme des virus. L’objectif sera donc de les repérer, de les supprimer puis de réinitialiser votre cerveau avant de vous rendormir.
Ainsi, il faudra tout d’abord identifier la cause précise de votre angoisse nocturne. Il s’agit souvent d’une peur inconsciente que vous ne parvenez pas à surmonter pendant la journée. Une fois cette cause identifiée, plus facile sera la libération et donc le retour au sommeil.
Faites brièvement le tour de cette peur… et rendez-vous vite compte de la façon dont vous surestimez son impact sur votre vie. Rappelez-vous qu’elle n’est qu’une angoisse. Rappelez vous aussi que vous avez déjà fait face à bien pire dans votre existence. Ayez confiance en vous et en votre capacité à surmonter cette difficulté !
Après avoir fait perdre de l’importance à l’objet de vos peurs, orientez vos pensées vers quelque chose de positif. Cela peut être un souvenir agréable, une personne que vous aimez ou tout simplement quelque chose qui vous fait sourire. Pour cela, essayez de vous remémorer les détails les plus précis de cette situation : les odeurs, les couleurs, les sons… Plus vous serez précis dans votre visualisation, plus cela fonctionnera.
FAQ – Les cauchemars
Comment faire pour arrêter de faire des cauchemars ?
Il n’y a pas de solution unique pour cela. Qu’il s’agisse d’adultes ou d’enfants, chaque cas est particulier et doit être traité en conséquence. Toutefois, il existe des moyens généraux pouvant aider à diminuer la fréquence et l’intensité des cauchemars. En voici quelques-uns…
1 • Une hygiène de vie irréprochable (alimentation équilibrée, exercice physique régulier, coucher à des heures fixes, matelas de qualité…) ;
2 • La pratique d’une activité relaxante avant de se coucher (lire un bon livre, se parler à soi-même, s’étirer…) ;
3 • La mise en place d’un rituel apaisant avant de dormir (bain chaud, séance de méditation…) ;
4 • L’utilisation de plantes relaxantes (camomille, valériane, huile essentielle de lavande…).
Quelle est la cause des cauchemars ?
Généralement, les cauchemars résultent d’un stress accumulé durant la journée. Ils sont donc liés à notre mental et à nos émotions. Néanmoins, certains facteurs peuvent favoriser leur apparition…
1 • Le stress et l’anxiété ;
2 • Les troubles sommeil (apnée du sommeil, insomnie…) ;
3 • Les changements hormonaux (grossesse, puberté, ménopause…) ;
4 • La consommation de certains médicaments ou substances (cannabis, alcool, caféine…) ;
Qui aller voir quand on fait des cauchemars ?
Avant de leur chercher une interprétation, pensez à adopter les bons réflexes…Si vos cauchemars sont fréquents et/ou perturbent votre qualité de vie, il est conseillé de consulter un spécialiste (psychologue, psychiatre…). Le but étant d’identifier la cause de ces terreurs nocturnes et de mettre en place un traitement adapté.
Malheureusement, il n’existe pas de médicament miracle contre les cauchemars. La thérapie s’avère donc souvent la seule solution pour venir à bout de ces angoisses.
En attendant de pouvoir consulter, vous pouvez faire appel à un proche (ami, conjoint, famille…) pour en parler. Ici, vous n’êtes pas obligé de rentrer dans les détails de vos cauchemars. Le simple fait de parler à cœur ouvert sur ce qui vous tracasse peut vous aider à positiver. Ainsi, avant de vous endormir, vous aurez une vision à 360° de la situation. Assurément, cela vous aidera à mieux appréhender vos cauchemars.