Paralysie du sommeil : tout savoir
Bien que sans gravité, la paralysie du sommeil est un phénomène très surprenant, voire effrayant pour les personnes qui le subissent. Comme son nom l’indique, ce trouble du sommeil se caractérise par des symptômes de paralysie. Le dormeur se réveille pendant la nuit et n’est plus en mesure de bouger ni de parler. La paralysie du sommeil peut toucher n’importe qui. Ce phénomène a de quoi déstabiliser, si bien que de nombreuses personnes sont prises de panique lorsqu’elles en sont victimes. En effet, il n’est pas toujours facile de savoir comment réagir quand il survient. Il existe heureusement des moyens d’y faire face. Qu’appelle-t-on paralysie du sommeil ? Quels en sont les causes et les symptômes ? Et enfin, comment éviter l’apparition de ce trouble du sommeil ? Nous vous disons tout ce qu’il faut savoir sur la paralysie du sommeil.
Qu’est-ce que la paralysie du sommeil ?
La paralysie du sommeil fait partie des parasomnies. Ce terme désigne les troubles du sommeil qui se caractérisent par des perceptions, des sentiments et des mouvements inhabituels. Ce phénomène survient le plus souvent au moment où l’on s’endort ou juste avant le réveil, pendant la phase de sommeil paradoxal.
Lorsque la paralysie survient, la personne est consciente, mais elle est incapable d’effectuer le moindre geste. Elle ne peut pas non plus parler ni crier. Cette paralysie s’accompagne parfois d’hallucinations et d’une sensation de poids sur le corps. Certaines personnes décrivent des images impressionnantes telles que des anges, des ombres ou encore des araignées. Une sensation d’étouffement peut aussi apparaître. Ces symptômes peuvent durer de quelques secondes à quelques minutes. Si ce phénomène est bénin, il s’avère néanmoins terrifiant pour les dormeurs qui en sont victimes.
Si, ce trouble est dans certains cas un symptôme de narcolepsie, il touche la plupart du temps des personnes en bonne santé. La paralysie du sommeil est en effet très fréquente. On estime qu’environ un tiers de la population aurait déjà vécu un épisode de paralysie du sommeil au moins une fois dans sa vie.
Quelles sont les causes de la paralysie du sommeil ?
Bien que déroutant, ce phénomène de paralysie du sommeil a pourtant une explication bien rationnelle. Ce trouble se déroule pendant la phase de sommeil paradoxal. Le cerveau a alors une activité intense. C’est à ce moment précis de notre sommeil que nous rêvons.
À ce moment, le cerveau est actif, mais le corps reste immobile. Durant un court laps de temps, les muscles ne reçoivent plus d’informations de la part du cerveau. Il s’agit simplement d’une réaction naturelle de notre système nerveux destinée à nous protéger. Cette atonie musculaire nous empêche de nous agiter et de nous blesser alors que notre cerveau tourne à plein régime.
Il arrive parfois que nous nous réveillions pendant cette phase de sommeil. Nous ne pouvons alors plus bouger. C’est comme si nous nous trouvions quelque part entre le rêve et la réalité. Nous sommes conscients alors que nous continuons à rêver et que notre corps est toujours endormi.
La paralysie peut être un symptôme de narcolepsie. Les personnes atteintes de ce trouble s’endorment brusquement à n’importe quel moment de la journée. Mais, le plus souvent, elle touche des personnes en bonne santé. Elle peut toutefois être favorisée par un manque de sommeil, une mauvaise position de sommeil ou par le stress. Comme nous le verrons un peu plus tard, il existe heureusement des moyens de la prévenir.
Quels sont les symptômes d’une paralysie du sommeil ?
Les personnes qui subissent des paralysies du sommeil ont le sentiment d’être éveillées, mais ne peuvent pas bouger, parler ou crier. Elles sont cependant dans un état conscient. Elles savent où elles se trouvent, voient et entendent ce qu’il se passe dans leur environnement proche.
Certaines personnes sont aussi victimes d’hallucinations visuelles et auditives. Il s’agit souvent de visions terrifiantes (démons, ombres, présence malveillante, etc.). Il arrive aussi que survienne une sensation de poids sur la poitrine, comme si quelqu’un ou quelque chose était assis sur le dormeur. Une impression d’étouffement ou de noyade est également fréquemment décrite. Il s’agit seulement d’une hallucination. La personne continue de respirer normalement.
Ce trouble du sommeil ne dure jamais très longtemps, quelques secondes ou quelques minutes tout au plus. Néanmoins, cela n’enlève rien à l’émotion d’angoisse suscitée par le phénomène. Avoir conscience des causes et des mécanismes qui en sont à l’origine peut être un moyen de se rassurer. La personne qui en souffre sait que ce trouble est sans gravité, bien que désagréable.
Comment éviter la paralysie du sommeil ?
Il existe différentes manières de prévenir, voire d’éviter les phénomènes de paralysie du sommeil.
Une étude scientifique de 2020 a notamment démontré qu’une technique de méditation relaxation faisait partie des traitements efficaces contre ce phénomène. Les chercheurs ont étudié les effets de cette technique sur des patients atteints de narcolepsie. Dans les grandes lignes, elle consiste à relativiser l’expérience en prenant conscience que celle-ci est bénigne et à détendre ses muscles sans chercher à bouger. L’expérience a montré que les séances de méditation permettaient de faire baisser significativement les expériences de paralysie du sommeil.
Éviter de dormir sur le dos limiterait également le risque d’être victime d’un épisode de paralysie du sommeil. Il serait alors préférable de dormir sur le côté.
Dormir à heures fixes contribue par ailleurs à prévenir l’apparition des troubles. Il est aussi important de réduire les sources de stress le soir. Effectuer une séance de relaxation ou de méditation avant de se coucher peut être bénéfique. Vous pouvez aussi vous accorder un moment de détente en lisant un livre ou en buvant une tisane avant d’aller dormir. Évitez de plus les écrans le soir et en particulier la lumière bleue qui a tendance à dérégler les cycles du sommeil.
Les excitants comme le thé, le café, l’alcool et le tabac sont aussi à éviter. Avoir une hygiène de vie saine, manger équilibrée et pratiquer une activité sportive permet aussi de lutter contre ces troubles du sommeil.
Si la paralysie survient tout de même, il est essentiel de garder son calme. Connaître le phénomène et ses mécanismes aide à se rassurer. Apprendre à respirer calmement est également un facteur apaisant. Il est important de ne pas résister, mais d’attendre que le phénomène se passe tout en respirant profondément.
FAQ – Paralysie du sommeil
Quels sont les dangers de la paralysie du sommeil ?
Bien qu’impressionnante, la paralysie du sommeil est sans danger. Il est important de rappeler que la personne respire normalement même si elle a la sensation d’étouffer. La personne doit simplement attendre que le phénomène se dissipe. Il ne dure tout au plus que quelques minutes. Néanmoins, si ce trouble est récurrent, il est préférable d’en parler à son médecin. Il peut constituer un symptôme de narcolepsie.
Est-ce qu’on peut mourir de la paralysie du sommeil ?
On ne peut pas mourir d’une paralysie du sommeil. Ce phénomène est bénin. La sensation d’étouffement qu’elle engendre parfois est uniquement l’objet d’hallucinations. Toutefois, elle peut causer une grande terreur. Il est important d’en connaître les mécanismes et de rester calme pour vivre le phénomène plus sereinement.
Qu’est-ce qu’on voit pendant une paralysie du sommeil ?
Les hallucinations sont probablement l’aspect le plus impressionnant de la paralysie du sommeil. Elles peuvent être visuelles, auditives ou même tactiles.
De nombreuses personnes décrivent une présence maléfique (démon, ombre, etc.) qui se tient dans la chambre ou sur le lit, juste à côté d’elles. Il arrive que le dormeur se sente agressé ou que la présence en question s’assoie sur son torse afin de l’étouffer. Certains décrivent aussi des taches lumineuses ou des boules de lumière.
Des hallucinations tactiles peuvent aussi survenir. Les personnes ont alors l’impression qu’on les tire par les pieds ou que quelqu’un les touche. Des sons hallucinés peuvent également se faire entendre comme des craquements, une voix qui prononce le nom de la personne, etc. Enfin, certaines personnes ont la sensation de tomber ou de flotter.