Hypnogramme du sommeil : mieux comprendre les cycles du sommeil
Le sommeil est crucial pour la santé. C’est pourquoi il est important de mieux comprendre son fonctionnement. Pour ce faire, différents outils existent : comme l’hypnogramme du sommeil. De quoi s’agit-il ? À quoi ressemble un hypnogramme normal ? Comment lire les données ? C’est ce que nous allons aborder dans cet article.
Qu’est-ce que l’hypnogramme ?
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un diagramme qui représente des données sur le sommeil. Il permet notamment d’en savoir plus sur chaque cycle du sommeil (sa durée, sa qualité…).
L’enregistrement des données se déroule sur toute une nuit à l’aide d’un examen que l’on appelle la polysomnographie. La courbe représentant les différentes phases du sommeil est obtenue grâce à un électroencéphalogramme. D’autres données viennent compléter ce diagramme. Comme par exemple :
- La position du patient
- Le rythme cardiaque
- Le rythme de la respiration
L’hypnogramme, aussi appelé architecture du sommeil, rassemble donc les données obtenues au cours d’un examen du sommeil. Généralement il s’agit d’une polysomnographie car c’est un examen complet qui permet de fournir un ensemble de données sur le sommeil du patient.
Cet examen peut se réaliser en établissement de santé ou directement au domicile du patient. Seul un professionnel de santé peut prescrire cet examen, et analyser l’enregistrement qui en découle.
Grâce à l’hypnogramme, le médecin sera en mesure de détecter d’éventuels troubles du sommeil. Il pourra en effet voir les différents stades de sommeil et d’éveil. Et donc déceler un potentiel problème dans le cycle du sommeil.
Comment se présente un hypnogramme normal ?
Ci-dessous vous trouverez une représentation d’un hypnogramme normal.
(Source : Par I, Petitemontagnedujura, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2509689)
Sur ce graphique du sommeil, l’axe des abscisses représente le temps écoulé. L’axe des ordonnées, quant à lui, représente l’activité du cerveau. Cela va du repos le plus profond (en bas) à l’activité la plus intense (en haut de l’hypnogramme).
Pour faciliter la lecture du fichier, des couleurs peuvent être utilisées. Sur ce graphique du sommeil, le sommeil paradoxal a été mis en évidence via la couleur rouge.
Dans un cycle du sommeil normal, la courbe se répète toutes les heures et demie ou toutes les deux heures.
Sur cet hypnogramme normal, on note également que la phase de sommeil profond est plus présente en début de nuit.
Sur ce graphique du sommeil, le sommeil lent est divisé en 4 :
- L’endormissement (ph.1)
- L’apparition des fuseaux du sommeil (ph.2) avec une onde comprise entre 12 et 16 Hz.
- Le sommeil lent profond (ph.3 et ph.4).
Dans cette version on constate que les différentes phases se succèdent à un rythme régulier.
Comment lire un hypnogramme ?
Comme nous l’avons évoqué, la lecture permet de détecter d’éventuels troubles du sommeil. C’est le cas entre autres de la narcolepsie.
En effet, certains éléments présents dans le graphique permettent d’établir un diagnostic de narcolepsie. Par exemple, au cours de la nuit, une personne atteinte de narcolepsie va vivre de nombreux éveils.
Mais la principale caractéristique de la narcolepsie, que l’on retrouve sur la courbe de l’hypnogramme, concerne l’endormissement. Les narcoleptiques vivent un endormissement en sommeil paradoxal, aussi bien au cours de la journée qu’au cours de la nuit.
Un endormissement en sommeil paradoxal signifie que le sommeil paradoxal apparaît entre 0 et 15 minutes après l’endormissement. C’est une manifestation typique de la narcolepsie que l’enregistrement permet de détecter facilement.
La lecture de l’enregistrement doit être faite par un professionnel de santé, afin qu’il interprète correctement les données. Cependant, quelques éléments peuvent être facilement visibles et sont à surveiller.
Par exemple, si vous notez un sommeil paradoxal plus élevé que la normale. Cela peut vouloir dire que vous souffrez d’un manque de sommeil. Notamment dans les jours ou les semaines qui précèdent l’hypnogramme du sommeil.
De même, il faut prêter attention à la phase de sommeil profond. Si là aussi vous notez que le sommeil profond est plus élevé que la normale, cela n’est pas sans raison. Cela peut vouloir dire par exemple que vous avez eu une activité physique intense (sport) trop tard dans la soirée.
Le moindre changement d’habitude peut perturber le cycle du sommeil, et donc impacter la qualité de la nuit. Or, nous le savons, un sommeil de qualité est essentiel. En cas de fatigue qui semble inexplicable, il faut en parler à un professionnel de santé. Qui vous fera peut-être réaliser un hypnogramme. Un mauvais sommeil peut être le signe de troubles plus graves.
FAQ – Hypnogramme du sommeil
Qu’est-ce que la polysomnographie ?
La polysomnographie est considérée comme l’examen du sommeil le plus complet. En effet, le patient est équipé de divers capteurs permettant de récolter des informations sur l’ensemble de son comportement nocturne. Comme : ses mouvements, son rythme cardiaque, son rythme oculaire, sa respiration…
Si auparavant cet examen se faisait uniquement en établissement de santé, il est désormais possible en ambulatoire. Le patient se rend chez le médecin en fin de journée. Ce dernier l’équipe de l’appareil et des divers capteurs, puis le patient rentre chez lui. Au moment d’aller se coucher, l’appareil commence à enregistrer. L’enregistrement dure toute la nuit.
Le lendemain matin, le patient retourne voir le médecin qui peut alors analyser les données. L’analyse d’un enregistrement polysomnographique prend entre 1 et 2 heures.
Les informations obtenues permettent de déceler divers troubles du sommeil. Comme la catathrénie, les syndromes d’apnées du sommeil, la narcolepsie…
Quelle est la répartition du sommeil au cours de la nuit ?
La durée d’un cycle complet du sommeil se situe entre 90 minutes et 120 minutes selon les individus. Il se décompose en plusieurs phases, qui se répètent de 4 à 6 fois par nuit.
Outre l’endormissement, il y a donc 3 grands stades :
• Le sommeil lent : il occupe environ 50% du cycle du sommeil.
• Le sommeil profond : entre 20 et 25% du cycle complet.
• Le sommeil paradoxal : de 20 à 25% de la nuit.
Une perturbation dans l’un de ces stades entraîne immanquablement une mauvaise qualité de sommeil.
Des applications mobiles disponibles pour analyser son sommeil ?
Nous sommes nombreux à accorder de l’importance à la qualité de notre sommeil. Et le marché des applications l’a bien compris. Il existe désormais diverses applications permettant de suivre le sommeil afin d’avoir une idée des problèmes éventuels.
Ces applications permettent entre autres de calculer le temps de sommeil (et donc de définir l’heure de coucher optimale). Mais elles peuvent aussi renseigner sur les mouvements au cours de la nuit, les éveils, le rythme cardiaque…
Elles peuvent représenter un premier pas vers la mise en place de bonnes habitudes de sommeil.