Hypersomnie cause
L’organisme humain a besoin de sommeil par moments et l’horloge biologique sait si bien nous le rappeler. Cependant, lorsque l’envie ou la sollicitation au sommeil devient excessive, s’inquiéter peut s’avérer sage. En effet, il existe un trouble du sommeil appelé l’hypersomnie.
Il est caractérisé par un désir d’endormissement hors norme. De nombreuses causes peuvent être à la base de cette pathologie qui existe également sous diverses formes. Cet article lève le rideau sur les causes, les caractéristiques et moyens de traiter efficacement l’hypersomnie.
Qu’est-ce que l’hypersomnie ?
L’hypersomnie est une maladie, un dérèglement du système régulateur du sommeil. Elle se caractérise par un besoin élevé de sommeil. De jour comme de nuit, l’individu ou les sujets atteints d’hypersomnie aspirent au sommeil.
Même après une douzaine d’heures de repos, ceux-ci ressentent continuellement le besoin de dormir. Pire, une fois réveillé, l’hypersomniaque peut demeurer pendant près d’une heure dans un état de rêverie.
Il existe cependant, différentes formes d’hypersomnie à savoir :
- L’hypersomnie primaire ou centrale ;
- L’hypersomnie secondaire ;
- L’hypersomnie idiopathique.
L’hypersomnie peut naître de nombreuses causes. D’une part, le manque de sommeil, l’arrêt brusque d’une prise de stimulants, un excès de fatigue peuvent bien en être des causes. D’autre part, une prise excessive d’hypnotiques, de sédatifs ou des drogues, une maladie d’origine psychiatrique, un trouble neurologique, etc. sont autant de situations susceptibles d’engendrer l’hypersomnie.
Par ailleurs, il est important de faire la différence entre ce trouble du sommeil et certaines réactions de l’organisme face à une longue privation volontaire de sommeil. Il en va de même pour la fatigue et la narcolepsie qui en revanche peuvent occasionner l’hypersomnie.
L’hypersomnie
L‘hypersomnie est une pathologie un peu particulière. La raison est qu’elle est liée au sommeil. Celui-ci se trouve être un besoin vital pour l’organisme. De ce fait, les gens peuvent se poser des tas de questions sur les origines, les manifestations et les risques qui y sont liés.
Avantages
Il serait un peu surprenant d’entendre dire qu’une maladie possède des avantages. En effet oui, cependant, il ne s’agit pas d’avantages au vrai sens du thème. L’expression avantage pourrait avoir un sens de la relation entre certaines causes de l’hypersomnie et le besoin en sommeil de l’organisme.
Il s’agit par exemple des fatigues excessives. Lorsqu’une personne est assez fatiguée, un excès de sommeil peut parfois constituer un soulagement. Cela requiert le recours à un médecin lorsque la demande devient répétée ou s’étend sur une durée plus longue.
Inconvénients
Les inconvénients de l’hypersomnie peuvent être de plusieurs ordres. En effet, ils peuvent même se confondre avec les symptômes par endroits. Si une fatigue excessive peut entraîner un trouble du sommeil, un sommeil de trop peut aussi entraîner de l’épuisement.
L’hypersomnie peut également causer de la somnolence diurne excessive. En tant que tel, le sujet atteint d’hypersomnie peut avoir des répercussions sur ses activités du quotidien.
Risques
De nombreux risques sont liés à l’hypersomnie. En premier lieu, on peut noter l’improductivité. En effet, l’hypersomnie créée chez le sujet, un état de somnolence.
De ce fait, il peut avoir du mal à se concentrer sur ses activités. Par ailleurs, il lui serait difficile voire impossible d’aller à moto ou à voiture.
Les différents types d’hypersomnie
Il existe différents types d’hypersomnie. Qu’est-ce qui caractérise chacun d’eux ?
#1. Hypersomnie idiopathique
La somnolence diurne excessive est la principale caractéristique de l’hypersomnie idiopathique. Encore appelée narcolepsie, elle est très souvent accompagnée d’une prolongation anormale du sommeil nocturne.
Les durées de sommeil sous ce type d’hypersomnie sont assez larges avec une difficulté à en sortir. Elle est plus remarquée chez les adolescents et les enfants du sexe féminin. Ce genre d’hypersomnie serait « génétique »
En outre, le sujet peut aussi ressentir de la fatigue et des troubles du système cognitif et comportemental. Elle peut parfois constituer des symptômes de pathologies psychiatriques comme la dépression et la bipolarité. À un stade plus avancé, l’hypersomnie idiopathique peut se transformer en syndrome de Kleine-Levin.
Celui-ci a pour caractéristiques, des troubles attentionnels de nature alimentaire ou sexuelle. En plus des symptômes supra mentionnés, il faut noter l’envie répétée de sieste avec pour particularité, une ivresse du sommeil. Aussi faut-il noter, des difficultés à exercer des activités mentales.
#2. Maladie psychiatrique lié à l’hypersomnie
La maladie psychiatrique liée à l’hypersomnie la plus connue demeure l’hypersomnie récurrente ou le syndrome de Kleine-Levin. Il s’agit en effet d’une pathologie neurologique particulière mal comprise. Elle se manifeste par des séquences d’hypersomnie pouvant aller de 16 à 18 heures de sommeil.
Les séquences quant à elles peuvent s’étendre sur 8 voire 15 jours. Contrairement à l’hypersomnie idiopathique, la prévalence ici concerne les garçons. Bien que la fréquence puisse baisser avec le temps, ce type de trouble peut se répéter sur 3 ou 4 années consécutives.
Par ailleurs, les troubles comportementaux et cognitifs demeurent les mêmes dans le cas de l’hypersomnie idiopathique et celle psychiatrique. Toutefois, les sujets peuvent se retrouver et devenir très normaux entre deux épisodes de troubles.
#3. L’hypersomnie due à la drogue
L’hypersomnie peut tirer sa source de la consommation de produits psychotropes comme le cannabis. Outre la drogue, l’alcool et même les sédatifs peuvent causer l’hypersomnie. Dans ce cas, les probabilités qu’elle se transforme en dépression sont grandes.
C’est un type d’hypersomnie qui touche généralement les jeunes adultes. Différentes formes de manifestations peuvent s’observer dans de tels contextes. Elles sont beaucoup plus relatives à la personne de l’individu.
Comment diagnostiquer l’hypersomnie ?
Le diagnostic de l’hypersomnie peut dépendre du type d’hypersomnie. En effet, dans le cas de l’hypersomnie idiopathique, le diagnostic s’avère plus difficile. C’est un type d’hypersomnie qui se détecte après maints diagnostics. Par conséquent, pour savoir si un patient est atteint ou non, un interrogatoire avec un médecin s’avère indispensable.
Ce procédé permet en réalité au médecin de vérifier les potentielles causes des somnolences afin d’être convaincu de ses hypothèses. Après diagnostic, le médecin pourra alors prescrire une IRM et un scanner au patient souffrant de somnolences diurnes.
En outre, le médecin peut exiger une actimétrie dans le cas le diagnostic n’est pas concluant. L’actimétrie a la forme d’une montre de poignée qui sert à mesurer les rythmes de sommeil et d’éveil sur le long terme. Mieux, elle aide le médecin à évaluer la durée du sommeil sur une période de 24 h chez le patient. Outre le temps du coucher et du levé, l’examen intègre les siestes et l’endormissement.
Par ailleurs, le recours à l’agenda du sommeil est un excellent moyen pour diagnostiquer une hypersomnie. Il permet d’enregistrer sur une période d’un mois environ, les durées de sommeil et l’état au réveil du patient. À la fin de la période expérimentale, le médecin, sur la base de l’agenda, peut déceler un trouble éventuel du sommeil.
La polysomnographie est également une méthode efficace pour le diagnostic de l’hypersomnie. Elle se pratique en laboratoire.
Comment soigner l’hypersomnie ?
Il n’existe pas de traitement spécifique pour l’hypersomnie. Cependant, certains types se soulagent mieux par rapport à d’autres. Dans le cas de l’hypersomnie idiopathique par exemple, les médecins prescrivent des stimulants pour maintenir les patients en éveil.
Au nombre de ces stimulants, se trouve le pitolisant. C’est un médicament généralement prescrit pour le traitement de la narcolepsie.
Le traitement naturel que le médecin demande souvent au premier abord au patient est celui de la normalisation de l’horloge biologique. Elle consiste à instaurer de nouvelles habitudes de sommeil.
Il s’agit en effet de créer une routine de lever et de coucher à respecter sur un bon moment. Il en fera de même pour les siestes avec des horaires fixes. L’objectif est d’en finir avec la somnolence en boucle.
Le traitement de l’hypersomnie liée à une maladie psychiatrique est extrêmement difficile. Lorsqu’il s’agit en particulier de la dépression, cela devient d’autant plus complexe, à cause des antidépresseurs. En effet, ces derniers sont susceptibles d’entraver la qualité du sommeil.
Les arrêter reviendrait à stopper le traitement de la dépression en elle-même. Enfin, le traitement de l’hypersomnie liée à la prise des drogues est le plus simple. Elle requiert d’accompagner le patient dans un processus de sevrage. Ainsi, la récurrence de l’endormissement et de la somnolence baissera au fur et à mesure.
L’hypersomnie : les symptômes
Avant de passer au diagnostic de l’hypersomnie, il est important d’être convaincu qu’il s’agit bien de cela. Ainsi, certains signes peuvent constituer des alertes quant au trouble de la somnolence. Entre autres symptômes, on peut citer :
- Les sensations d’épuisement : les patients peuvent ressentir un besoin urgent d’endormissement. Chez certains, il peut s’agir de sensations partielles et permanentes chez d’autres ;
- Un sommeil de plus en plus long : Si votre durée de sommeil commence à s’allonger sans causes véritables, vous pouvez recourir à un médecin pour mieux savoir. Cela prend en compte les siestes, les somnolences et l’endormissement ;
- De difficiles réveils : l’hypersomnie peut se manifester par des difficultés à se réveiller même après de longues nuits de sommeil ;
- Un excès de somnolence diurne : Le sommeil diurne peut être un signe annonciateur de l’hypersomnie. En effet, il se manifeste par un état de somnolence chronique, surtout dans la journée.
Comment alerter de l’hypersomnie ?
Outre les types d’hypersomnie liés aux maladies psychiatriques, on peut prévenir l’hypersomnie. Pour cela, la première chose à faire est de régulariser le sommeil. En effet, il est important de s’offrir un sommeil suffisant. Normalement, une personne adulte doit pouvoir faire environ 8 heures de sommeil par jour.
Elle doit se coucher en soirée dès qu’elle ressent de la fatigue. Il est également important de développer de bonnes habitudes de sommeil.
Cela revient à avoir des heures plus ou moins fixes de coucher et de réveil. Ces comportements permettent en effet d’avoir un sommeil de bonne qualité. Par ailleurs, en cas de nuit courte, le recours à la sieste reste non négociable.
Pour ce qui est de la prévention de l’hypersomnie liée à la consommation de produits psychotropes, il est recommandé d’éviter au maximum les drogues. Si en revanche, cela s’avère impossible, l’idéal serait de réduire la dose des consommations.
Pour éviter le trouble du sommeil que constitue l’hypersomnie, il est important de vous éloigner des situations stressantes. Le stress, comme énoncé plus haut, est un facteur de nombreuses crises et pathologies.
Pris comme tel, il peut provoquer des réveils répétés pendant la nuit. Par conséquent, éviter l’hypersomnie passe par le fait d’éviter le stress. L’une des choses à faire est de se planifier afin de déjouer les pressions de dernières minutes.
Dans le même sens, vous pouvez faire de la méditation les soirs avant de vous endormir. Les activités de relaxation comme la lecture, sont conseillées. Pour finir, il est tout aussi capital de créer un bon cadre de sommeil surtout pour le coucher du soir. Voilà autant d’astuces efficaces qui pourront dignement aider à prévenir l’hypersomnie.