État léthargique : zoom sur une pathologie peu connue
Le terme léthargie fait partie du langage courant. Pourtant, on connaît mal cette pathologie. Quelle en est la définition ? Quels en sont les signes et les causes ? Comment sortir contre de cet état de léthargie ? Les réponses à ces questions se trouvent dans la suite de cet article dédié à l’état léthargique. Afin d’en savoir plus sur cette pathologie peu connue.
État léthargique définition
Le terme « léthargie » provient du grec « léthée » qui signifie « oubli ». Et de « argia » qui signifie « repos/inactivité ». Dans le dictionnaire, la définition de « léthargie » est une fatigue extrême, un état d’inertie, un manque d’énergie.
En médecine, le terme « léthargie » a une définition légèrement différente. Un professionnel utilisera le terme d’état de léthargie pour désigner un état clinique de sommeil profond. Cet état s’installe sur la durée. Cela signifie que même si la personne est réveillée, elle aura tendance à parler, avant de se rendormir aussitôt. Elle n’aura aucun souvenir de la teneur de ses propos.
Il peut toucher aussi bien l’adulte, que l’enfant ou le bébé. Dans le cas d’un bébé/enfant montrant un état léthargique, il est conseillé de consulter le plus rapidement possible un professionnel. En effet, c’est souvent le signe d’alerte de pathologies plus graves.
A voir aussi: Le syndrome de fatigue chronique
Quels sont les signes de la léthargie chez une personne
1) État léthargique chez l’adulte
Chez l’adulte, l’état léthargique se manifeste par une grande fatigue, et s’accompagne d’une baisse d’énergie et d’une torpeur. Il a aussi souvent tendance à beaucoup bâiller, à avoir très envie de dormir.
Il ressent également un état général de lassitude. Elle n’a souvent ni l’envie, ni la force de bouger ou de faire quoi que ce soit. Pendant cet état de léthargie, la personne n’arrive plus à effectuer ses tâches habituelles. On note aussi une dégradation des fonctions intellectuelles et cognitives. C’est-à-dire des difficultés de concentration, de réflexion ou de mémoire.
La personne a l’impression d’avoir le corps « engourdi » et a généralement un temps de réaction plus long et souvent le regard dans le vide.
2) État léthargique chez le bébé et l’enfant
Comme nous l’avons mentionné, un bébé ou un enfant peut ressentir un état de léthargie. Si la fatigue est aussi présente, cette léthargie se manifeste d’une manière un peu différente.
Les plus petits auront souvent du mal à tenir leur tête droite. Il aura tendance à ne plus crier ni pleurer, par manque d’énergie. Pendant cet état léthargique le bébé ou l’enfant ne sourit pas. Il ne réagit pas lorsqu’on s’adresse à lui, et à souvent le regard fixé dans le vide.
On note une grande faiblesse, le bébé ou l’enfant ne joue pas. Il est difficile de le réveiller ou de le maintenir éveillé.
En présence de fièvre, la léthargie peut être le signe d’une infection courante, et notamment la grippe. Mais elle peut aussi être le signe de pathologies plus graves, comme la méningite, l’influenza ou une maladie cardiaque.
En cas de signes de léthargie, il faut donc immédiatement en parler à un médecin.
3) État léthargique chez les personnes âgées
Une des causes de l’état léthargique est le vieillissement et la fin de vie. Chez les personnes âgées, elle peut prendre la forme d’un syndrome de glissement.
Les personnes perdent petit à petit goût à la vie, perdent de l’énergie, se replient sur elles-mêmes. Elles peuvent aussi avoir beaucoup de difficultés à exécuter les gestes du quotidien, comme manger ou se laver par exemple. Alors qu’elles étaient parfaitement capables de le faire auparavant.
Ce syndrome de glissement est souvent difficile à détecter. Il est souvent perçu comme un manque de tonus logique lié à l’âge. Cependant, il représente un véritable risque pour la santé des personnes âgées. En effet, le manque de mouvement lié à la léthargie entraîne un risque d’atrophie des muscles. Ce qui affaiblit le corps et multiplie le risque d’infections, souvent pulmonaires.
En cas de changement soudain de comportement chez un senior, il faut donc s’alerter avant que cela ne devienne trop grave.
Les causes de l’état léthargique
1) Causes physiques et mentales
Elles peuvent être nombreuses. Elle peut notamment trouver son origine dans des problèmes physiques et ou mentaux. Comme :
- Une mauvaise hygiène de vie
- Un mauvais rythme de sommeil
- Une fatigue nerveuse
- Le stress, l’anxiété, l’angoisse
- Le changement de saison (notamment le passage à l’hiver)
- Des anémies
- Fièvre
Le mode de vie impacte le sommeil (coucher tardif, consommation excessive d’alcool…) ce qui peut provoquer un état de léthargie. Si les causes ont une origine physique et/ou mentale (stress par exemple), quelques changements peuvent aider à la combattre. Si ces changements n’ont aucun effet, alors la cause est ailleurs. Il faut donc en parler avec un professionnel de santé.
En médecine, on note que la fin de vie s’accompagne souvent d’un état léthargique et d’une somnolence. Particulièrement lors des dernières semaines ou des derniers jours.
2) Causes pathologiques
Bien évidemment cet état léthargique peut avoir une cause pathologique. C’est-à-dire qu’il est le symptôme de pathologies plus graves. C’est le cas par exemple de :
- La dépression
- Des troubles cardiovasculaires : hypotension artérielle, insuffisance cardiaque…
- Pathologies endocriniennes : hypothyroïdie, hyperthyroïdie…
- Maladies métaboliques : insuffisance rénale, diabète…
- Pathologies neurologiques : maladie de Parkinson, sclérose en plaques…
- Troubles du sommeil : syndrome d’apnées du sommeil, insomnies….
La cause de cet état pathologique peut être liée directement à la maladie, ou à la prise d’un médicament pour tenter d’y lutter. C’est pour cela qu’il faut voir un professionnel lorsque les symptômes de la léthargie se font sentir.
De manière globale, la plupart des pathologies mentales ou physiques graves répertoriées en médecine peuvent provoquer une léthargie.
Les conseils pour éviter ou sortir d’un état léthargique
Comme nous l’avons évoqué, un état de léthargie peut avoir de lourdes conséquences sur la santé. Heureusement, il est parfois possible d’en sortir en effectuant quelques changements. Comme :
- Dormir au minimum 7h par nuit.
- Avoir des horaires de coucher et de lever réguliers.
- Avoir une literie adaptée.
- Avoir une alimentation saine et équilibrée.
- Éviter les excitants (café, boissons énergisantes) après 15h.
- Boire suffisamment d’eau au cours de la journée (1.5L en moyenne).
- Pratiquer une activité physique régulière.
- Modérer la consommation d’alcool et de tabac.
La léthargie est souvent liée à une mauvaise hygiène de vie qui impacte la qualité et la durée du sommeil. Changer quelques mauvaises habitudes peut donc permettre d’améliorer le sommeil, ce qui est bénéfique pour la santé en général.
Bien sûr, ces changements sont avant tout efficaces si la cause est physique ou mentale. Si l’état léthargique est lié à une pathologie plus grave, il faut mettre en place un traitement médical. C’est pour cela que les professionnels recommandent de consulter un médecin en cas de symptômes d’état léthargique.
Ainsi, il pourra effectuer une recherche de la cause de cet état de léthargie. Et ainsi, proposer un traitement de manière efficace.
FAQ – État léthargique
Qu’en est-il de la léthargie chez les animaux ?
La léthargie est présente dans le monde animal. Dans ce cas on parle plutôt d’hibernation ou d’estivation.
Cette léthargie permet à certains animaux de faire face aux conditions ambiantes défavorables. Par exemple, pendant la période hivernale, l’hibernation leur permet de survivre aux températures minimales de cette saison.
À l’inverse, l’estivation, qui a lieu pendant la période la plus chaude de l’année, leur permet d’affronter les températures élevées.
Durant cette phase les animaux réduisent leurs fonctions vitales au maximum : diminution de leur température corporelle, ralentissement du rythme cardiaque et de la respiration.
Cependant les animaux gardent un minimum d’énergie pour maintenir ces fonctions vitales, même au ralenti. Il leur faut également de l’énergie pour métaboliser les graisses et sucres qu’ils ont accumulés avant la période d’hibernation/estivation.
Les animaux peuvent parfois vivre une sorte d’état de léthargie non périodique (c’est-à-dire non lié à la période hivernale ou estivale). C’est le cas par exemple pour faire face à des difficultés ambiantes particulières.
