Bras engourdi la nuit causes, solutions et FAQ
Avez-vous déjà eu cette sensation fort désagréable de bras engourdi la nuit ? Comme si des milliers de fourmis avaient envahi votre membre supérieur pour y faire la fiesta. Sauf que vous n’avez pas vraiment la tête à faire la fête alors que vous venez d’être réveillé en pleine nuit. De plus, l’engourdissement du bras n’est pas forcément indolore et dure parfois longtemps. Il vient perturber et fragmenter votre sommeil. Et quand enfin, vous retombez dans les bras de Morphée, l’engourdissement de votre bras reprend parfois de plus belle dans l’heure qui suit.
À suivre : quels sont les symptômes et les causes de ce phénomène qui perturbe vos nuits ? Est-il possible d’y mettre fin ? Comment soulager ces problèmes de bras engourdis et douloureux ?
Bras engourdi la nuit : symptômes et causes principales
1. Un diabète important
Si vous êtes diabétique, vous pouvez souffrir d’engourdissement du bras, la journée comme la nuit. En effet, des taux de sucre et de graisse élevés dans le sang peuvent endommager les terminaisons nerveuses. Cette neuropathie diabétique cause des picotements et des engourdissements dans les membres inférieurs. Elle peut également toucher les bras et les mains. Elle nécessite un suivi médical.
2. Le syndrome du canal carpien
Vous ressentez des fourmillements dans l’un ou l’autre bras la nuit, au point que cela vous réveille ? Il est fort possible que vous souffriez du syndrome du canal carpien. Il apparaît lorsque le nerf médian, qui passe tout le long de notre bras, dans le poignet puis la main, est trop compressé. Or la nuit, nous avons tendance, à dormir les poignets repliés, ce qui comprime ces nerfs. Généralement, une attelle et de la kinésithérapie en viennent à bout. Dans certains cas, une opération est nécessaire pour élargir le passage.
Le canal carpien est une sorte de tunnel, situé du côté intérieur du poignet. À l’intérieur passent le nerf médian, à la fois sensitif et moteur, et les tendons des muscles fléchisseurs des doigts. Un passage trop étroit causera une compression de ce nerf et empêchera une circulation normale de l’influx nerveux. Les conséquences sont une perte de la sensibilité, voire une faiblesse motrice des quatre premiers doigts. Ce syndrome très fréquent est favorisé par certains facteurs :
- hormones et métabolisme lors de la grossesse ;
- la ménopause ;
- l’hypothyroïdie ;
- le diabète ;
- les maladies ostéo-articulaires, postures, gestes répétitifs, etc.
3. Une position défavorable durant le sommeil
Parfois, en dormant, nous adoptons une position qui va comprimer notre bras. La circulation sanguine et nerveuse de ce membre est alors entravée. C’est souvent le cas lorsqu’on dort en « chien de fusil », sur l’un ou l’autre côté. Une sensation de fourmillement, aussi nommée paresthésie, envahit le bras positionné sous notre corps. Naturellement, nous changeons de position pour faire disparaître cet engourdissement désagréable, mais temporaire et inoffensif. L’idéal est de dormir avec la tête, la nuque et la colonne vertébrale bien alignées.
4. Une carence en vitamine B
La carence en vitamine B peut être à l’origine d’une anémie (taux faible de globules rouges) et de picotements aux extrémités. Ces derniers sont parfois confondus avec la sensation de fourmillement qui envahit un bras engourdi. Une supplémentation ou des changements alimentaires peuvent être prescrits pour éradiquer le problème.
5. L’arthrose
L’arthrose peut être responsable d’un bras douloureux durant le sommeil. Cette maladie impacte les articulations. Elle détruit leur cartilage et cause une inflammation du tissu qui tapisse leur intérieur. Elle implique aussi un remodelage des os situés sous le cartilage.
Raideurs et douleurs sont au programme. De temps en temps apparaissent des enflures articulaires à cause des inflammations ou une accumulation de liquide dans les capsules articulaires concernées. Cette maladie articulaire, parmi les plus fréquentes, peut aller jusqu’à une perte de mobilité. Les mains, le rachis, les genoux et les hanches font partie des articulations les plus atteintes.
Parmi les facteurs de risque de développer une arthrose, on trouve l’âge, une pression excessive sur les articulations comme le surpoids ou une activité physique trop intense, etc., les conséquences métaboliques du diabète, de l’obésité, de l’hypertension, d’autres maladies articulaires, des anomalies anatomiques, des séquelles de traumatisme, la génétique, etc.
6. Activités physiques et blessure
Un des autres symptômes de bras engourdi la nuit, sont des blessures comme une entorse, une fracture ou une tendinite. Les chocs traumatiques peuvent provoquer des contusions. Elles peuvent, pendant quelques nuits, perturber le sommeil en raison de la douleur ressentie.
7. D’autres causes possibles
Parmi les autres origines possibles de douleurs et engourdissement du bras, on trouve tout ce qui peut provoquer des lésions nerveuses. L’alcoolisme, des traitements comme les chimiothérapies, certains médicaments provoquent de tels effets secondaires. L’hypothyroïdie, la maladie de Lyme, les zonas, l’arthrite, la sclérose en plaques, un kyste positionné sur la main ou le poignet, etc. font partie des causes possibles.
Les solutions contre l’engourdissement des bras la nuit
1) Penser au traitement et exercices d’un kinésithérapeute
Pour limiter l’engourdissement du bras la nuit, le recours à certains étirements peut être efficace. Tout ce qui relève du stretching ou du yoga doux peut d’ailleurs être profitable à la qualité de votre sommeil. Un kinésithérapeute ou ostéopathe pourra vous montrer des exercices spécifiques pour vos bras. Voici 4 mouvements et postures d’étirement à adopter :
- La position de l’enfant : à genoux, fesses posées sur vos talons, tendez vos bras loin devant vous, les paumes de main sur le sol. Votre poitrine se pose sur vos cuisses. Votre front touche le sol. Étirez vos bras le plus loin possible devant vous. Tenez la position pendant une trentaine de secondes ;
- Étirez ensuite vos bras, en vous tenant les mains, le plus haut possible au-dessus de votre tête. Grandissez votre dos en même temps. Gardez cette position durant 30 secondes, sans oublier de respirer ;
- À quatre pattes, tournez les doigts de vos mains posées au sol vers vos genoux. Cela va avoir pour effet d’ouvrir les canaux carpiens au niveau de vos poignets ;
- Assouplissez vos cervicales en penchant la tête à gauche, à droite, en avant et en arrière. Exécutez ce mouvement avec lenteur et délicatesse, une dizaine de fois.
2) Choisir la bonne position pour le sommeil
Pour éviter de se retrouver avec des douleurs au bras pendant la nuit, on adopte généralement la position qui protège le bras lésé. Néanmoins, pendant le sommeil, on change régulièrement de position sans forcément s’en rendre compte.
Pour restreindre le risque de prendre une mauvaise position, vous pouvez utiliser des coussins et des traversins, pour vous caler : un traversin dans le dos, un coussin entre les cuisses et genoux, un autre devant soi sur lequel poser le bras par exemple. La position sur le ventre est traditionnellement déconseillée. Elle peut provoquer des torsions au niveau des bras.
3) Éviter les douleurs grâce à un bon oreiller
L’engourdissement du bras pendant notre sommeil provient souvent d’une racine nerveuse compressée. Pour limiter ces risques d’engourdissement, il est essentiel de pouvoir relâcher l’intégralité de son corps. À cette fin, la colonne vertébrale doit être bien alignée depuis les cervicales jusqu’aux lombaires. Le choix d’un bon oreiller est donc primordial pour s’assurer que les cervicales ne subiront aucune extension ou flexion pendant le sommeil.
Pour sélectionner un oreiller, tenez compte de votre morphologie, de votre position de dormeur et de vos éventuels soucis de santé. Lors de l’achat d’un oreiller, vérifiez :
? Son épaisseur : les oreillers mi-épais sont préconisés si vous dormez sur le dos. Ils caleront bien votre tête, pour qu’elle ne soit ni trop penchée vers l’avant ni trop vers l’arrière. Pour dormir sur le ventre, un oreiller fin évitera une cassure de l’alignement au niveau des cervicales en ne relevant pas trop la tête. Et si vous dormez sur le côté, un oreiller plus volumineux remplira l’espace entre votre épaule et votre cou ;
? Sa souplesse ou fermeté : un oreiller dur à l’accueil est plus approprié aux morphologies larges ;
? Son garnissage : les personnes sujettes à la transpiration (dérèglements hormonaux, syndrome des jambes sans repos, apnée du sommeil, etc.) opteront pour des oreillers en plumes et duvets. Si vous êtes allergiques, cap sur les fibres de polyester siliconées creuses ou mousse à mémoire de forme. Et si vous êtes coutumiers des torticolis, des migraines, des douleurs dorsales ou cervicales, optez pour un oreiller ergonomique en mousse à mémoire de forme.
FAQ – Bras engourdi la nuit
Quelles sont les douleurs au bras les plus fréquentes qui surviennent la nuit ?
? La paresthésie
Ces fourmillements ou picotements que l’on ressent dans le ou les bras sont une cause de réveil chez de nombreux dormeurs. Ils sont souvent provoqués par une mauvaise position pendant le sommeil. Notre corps a comprimé le nerf qui traverse notre bras. La circulation de l’influx nerveux a été perturbée. La douleur disparaît en changeant de position.
? Des douleurs plus vives
Ressenties lors d’un mouvement spécifique ou dans une position précise, ces douleurs irradient dans le bras. Intenses, elles surviennent fréquemment après un traumatisme. Elles peuvent s’accompagner de gonflements. Les dormeurs évoquent des sensations de décharges électriques, de brûlures ou de fourmillements douloureux dans leur bras.
Ainsi, la gêne induite par le syndrome du canal carpien est fort désagréable et nécessite généralement de secouer le ou les bras pour être soulagé. Lorsqu’une forte douleur atteint le bras gauche et ne diminue pas au repos et en changeant de position, un infarctus du myocarde peut être en cause. Prendre rapidement l’avis d’un médecin est conseillé.
Quand consulter un médecin ?
Si l’engourdissement de votre bras est temporaire, court et ne se répète pas, il n’est pas nécessaire de consulter un médecin. En l’absence de traumatisme, c’est un engourdissement classique d’un membre de notre corps. Cela peut arriver à nos pieds lorsqu’on est mal assis par exemple. Par contre, si ces engourdissements se reproduisent toutes les nuits depuis plus de deux semaines, ont une fréquence en augmentation, perturbent votre sommeil, un avis médical est bienvenu pour examiner les symptômes.
Qu’est-ce que le syndrome des jambes sans repos ?
Trouble chronique, le syndrome des jambes sans repos est aussi connu sous le nom d’impatiences. Il se caractérise par la nécessité impérieuse de bouger les jambes. La personne souffre également de sensations désagréables dans ses jambes au repos : des fourmillements, des tiraillements, une sensation de décharge électrique, des picotements, etc.
80% des individus atteints subissent ces mouvements musculaires involontaires pendant leur sommeil. Les crises peuvent durer de 5 à 20 minutes et se répéter plusieurs fois par nuit, voire en journée. La nuit, elles s’accompagnent souvent de microréveils et détériorent le sommeil. Les personnes ont fréquemment l’impression d’avoir mal dormi en raison de ce sommeil fragmenté. Le sommeil du conjoint peut également être impacté par cette agitation.
Le corps médical distingue les impatiences idiopathiques, sans cause identifiée, celles d’origine génétique et celles dites secondaires, conséquences d’une autre maladie. Les recherches n’ont pas encore déterminé le mécanisme de la maladie. Mais il semble qu’une insuffisance de fer dans l’organisme et un manque de dopamine dans certaines zones de la moelle épinière et du cerveau contribuent au déclenchement de ce syndrome.